Réunis à Bamako, les Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES) ont adopté une motion de soutien marquant un tournant dans la posture diplomatique et sécuritaire de l’organisation.
Face à la recrudescence des attaques terroristes et aux pressions internationales croissantes, l’AES affirme sa détermination à défendre sa souveraineté et ses ressources naturelles.
Dans un communiqué solennel, le Collège des Chefs d’État a dénoncé «les actes multiformes de terrorisme» qui visent la Confédération depuis sa création, pointant du doigt un «soutien assumé de sponsors étatiques étrangers» à ces violences. Une escalade jugée inacceptable par les dirigeants sahéliens, qui y voient une atteinte directe à la stabilité et à l’indépendance de leurs États.
La motion condamne avec fermeté les «actes de subversion perpétrés contre la République du Mali» et fustige le harcèlement judiciaire dont serait victime le Niger de la part du groupe français ORANO, dans le cadre de la gestion de ses ressources en uranium. Selon l’AES, cette procédure judiciaire constitue une «tentative désespérée d’instrumentalisation de la justice à des fins d’accaparement des ressources minières du Niger».
Dans un contexte régional tendu, les dirigeants de l’AES ont tenu à saluer la résilience de leurs populations face aux défis sécuritaires et économiques. Ils ont réaffirmé leur engagement à «combattre et vaincre le terrorisme» et à exercer pleinement leur souveraineté sur les ressources naturelles du Sahel, dans l’intérêt des peuples de la Confédération.
Enfin, le Collège a exprimé sa gratitude envers les peuples du monde pour leur solidarité, tout en appelant les citoyens de l’AES à renforcer leur mobilisation et leur cohésion nationale. «L’unité est notre meilleure arme face à toute tentative de déstabilisation», conclut le communiqué.
Cette déclaration marque une nouvelle étape dans l’affirmation de l’AES sur la scène régionale et internationale, dans un contexte où les enjeux géopolitiques autour des ressources naturelles et de la sécurité prennent une ampleur croissante.
L’Aube /La Rédaction

