On connait désormais les nouveaux membres de l’Office Central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei).
Ainsi, le nouveau président s’appelle Modibo Sacko, qui succède à Moumouni Guindo dont son mandat a pris fin, il y a quelques mois. Les trois autres membres ont pour noms : Mohamed Saïdou Sène, le colonel-major Modibo Issa Georges Kéita et Mamadou Siragata Traoré.
Les nouveaux membres ont été nommés par décret n°0733/PT-RM du 31 octobre 2025 par le président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta avec la signature du Premier ministre, le général de division Abdoulaye Maïga, du ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion sociale, le général de corps d’armée Ismaël Wagué, assurant l’intérim du ministre de la Justice et enfin du ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou.
Disposant de toutes les qualités pour occuper ce poste très stratégique, le nouveau président de l’Oclei est un magistrat et titulaire de plusieurs diplômes en droit. C’est en 2019 qu’il a soutenu deux thèses de doctorat, l’une en droit privé sur : « La répression des violations de droits humains en temps de conflit armé : le cas du Mali » et l’autre en droit public en 2023 sur : « Le renseignement dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ». Ce n’est pas tout.
Modibo Sacko est l’auteur de plusieurs publications relatives, notamment aux droits de l’Homme, au droit international humanitaire, à la justice transitionnelle, au litige stratégique, au blanchiment de capitaux, au financement du terrorisme. Il a également suivi plusieurs formations professionnelles, essentiellement dans le domaine des droits de l’Homme, le droit international humanitaire, les questions humanitaires, le genre, les questions sécurité internationale et défense, y compris les opérations de maintien de la paix ainsi que de la prévention, de la poursuite et de la répression de la criminalité transnationale organisée.
Sur le plan professionnel, le nouveau patron de l’Oclei a été élu juge de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples en février 2021, pour un mandat de six ans, renouvelable. En juillet 2023, il a été élu vice-président de la Cour pour un mandat de deux ans.
Avant son élection à la Cour africaine, Modibo Sacko a occupé plusieurs fonctions au sein des juridictions maliennes. Il également occupé le poste de conseiller technique chargé des droits de l’Homme, des libertés publiques, de la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les armes de destruction massive au ministère de la Justice des droits de l’Homme du Mali avant d’être détaché à la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) du Mali.
Il a été également juge à la Cour suprême du Mali.
Professeur invité au cours d’été de droits de l’Homme et de droit international humanitaire de la Fondation René Cassin de l’Institut international des droits de l’Homme de Strasbourg, le nouveau président de l’Oclei est également chargé de cours en droit international humanitaire, en droit international des droits de l’Homme, en sociologie des droits de l’Homme, en droit international pénal, en droit pénal général dans plusieurs universités du Mali, écoles militaires et à l’Ecole nationale de police du Mali.
El Hadj A.B. HAIDARA

