Le président nigérian Bola Tinubu a confirmé mardi la mort d’un brigadier-général de l’armée tué par des jihadistes dans le nord-est du pays, saluant le sacrifice du militaire et des autres soldats tués lors des récentes attaques.
« En tant que commandant en chef des forces armées, je suis profondément attristé par la mort tragique de nos soldats et officiers en service actif. Que Dieu réconforte les familles du brigadier-général Musa Uba et des autres héros tombés », a déclaré M. Tinubu dans un communiqué.
Sur sa plateforme de propagande Amaq, l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) a indiqué lundi avoir enlevé samedi M.Uba, chargé d’opérations contre les groupes armés dans la région du lac Tchad, après une embuscade tendue vendredi contre un convoi militaire et des groupes d’autodéfense locaux près du village de Wajirko, dans l’État de Borno (nord-est).
Samedi, l’armée nigériane avait démenti les informations locales selon lesquelles le brigadier-général aurait été tué dans l’embuscade, assurant qu’il était rentré à sa base.
Dimanche soir, une source du renseignement nigérian avait indiqué à l’AFP que M. Uba avait été emmené par seize combattants de l’ISWAP et que le « pire scénario » était redouté.
L’ISWAP, qui a fait scission du groupe jihadiste Boko Haram en 2016, concentre ses attaques contre les militaires dans le nord-est.
L’insurrection jihadiste a fait plus de 40.000 morts et déplacé près de deux millions de personnes dans le nord-est du Nigeria depuis 2009, et s’est étendue au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.
M. Uba est le deuxième officier supérieur tué en quatre ans dans une embuscade jihadiste, après le général Dzarma Zirkusu, mort en novembre 2021.
Source : AFP

