Si certains ténors politiques ont replié sur leurs activités professionnelles, « les politiciens de carrière », eux, doivent réfléchir à leur…reconversion.
Certaines juridictions saisies du contentieux de la dissolution des partis politiques, ont botté en touche en se déclarant incompétentes. Ce qui met les leaders politiques dans un inconfort qui ne dit pas son nom. Puisque, la plupart des chefs des partis politiques dissouts par le décret du 3 mai 2026 président de la Transition ; ont vu leurs agendas drastiquement allégés.
Cela n’a pas empêché des leaders politiques aguerris, comme Me Mountaga Tall, l’un des plus actifs de ces derniers temps, de se replonger davantage dans les affaires de son cabinet d’avocat. C’est aussi le cas de l’ancien Premier ministre, Moussa Mara d’intensifier ses consultations d’expert-comptable agréer et la participation à différentes conférences au plan international. Idem pour l’expert-comptable Konimba Sidibé, qui s’est replié sur son cabinet. S’y ajoutent d’autres leaders issus du domaine de l’enseignement secondaire ou supérieur, qui tentent vaille que vaille de s’occuper à travers des contributions de qualités dans le secteur éducatif.
En revanche, ils sont nombreux, ces leaders politiques, qui réfléchissent à se reconvertir dans des carrières professionnelles dignes de ce noms, malgré leurs retraite en tant que « grands commis de l’Etat ». Car, avec la dissolution des formations politiques, sans aucune possibilité de tenir quelque assise que ce soit, c’est désormais la porte ouverte à l’oisiveté. Certains chefs de partis n’ont-ils pas décidé de s’occuper davantage de leurs champs ou leurs « affaires », en attendant des lendemains meilleurs ?
Rappelons que dans certains états-majors politiques, des questions se posent quant aux charges de location du siège du parti, étant donné que l’on ne connaît pas l’intention réelle des autorités du pays. Vont-elles finir par réduire le nombre de partis politiques ? A quelle échéance ? Le nouveau texte portant charte des partis politiques ne prendra-t-il pas du temps pour son adoption par le CNT ? A quoi aboutira l’audit (envisagé) des comptes des partis politiques? Il s’agit d’un flou qui traumatise la classe politique, qui ne sait plus à quel saint se confier.
Boubou SIDIBE/maliweb.net