Sous l’égide du président de son conseil d’administration, Dr Kouloumégué Dembélé, la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT) a tenu la 105e session ordinaire de son Conseil d’Administration.
C’était, le 14 octobre 2025, dans ses locaux, en présence de l’ensemble des administrateurs. L’ordre du jour portait essentiellement sur l’approbation du rapport de gestion du Président Directeur Général de la CMDT ainsi que sur le procès-verbal de la 103e session du Conseil d’Administration. Les administrateurs ont également coopté un administrateur au compte du ministère de l’Agriculture et arrêté les états financiers de l’exercice 2024. Ainsi, avec un chiffre d’affaires estimé à 365,849 milliards de francs CFA et un total bilan de 631,521 milliards, la Cmdt a clôturé l’année 2024 avec un résultat net de 3,763 milliards de bénéfice pour un objectif de 1 milliards. Une performance qui à défier les difficultés d’une campagne entamée avec un retard criant dans le paiement des cotonculteurs, affectée par l’apparition précoce des jassides dans les champs ainsi que par d’énormes défis logistiques ayant perturbé l’approvisionnement en intrants agricoles.
Le mérite de cet exploit, selon le PDG de la CMDT, revient à l’ensemble des partenaires de la holding, notamment le pool bancaire pour sa confiance en la filière, aux producteurs pour avoir consenti un retour aux champs de coton avant leur paiement intégral, ainsi qu’au gouvernement qui n’a eu de cesse d’appuyer la CMDT, tant dans sa lutte contre les ravageurs que dans l’approvisionnement en intrants.
Tout en se réjouissant d’avoir maîtrisé à hauteur de souhait les jassides au compte de la campagne finissante, le PDG Dembélé, sans donner de chiffre en termes de production de coton, subodore déjà une bonne récolte en perspective.
Face à la presse, il en a profité pour annoncer à ces obstacles, la CMDT-SA a la mise en place « d’un plan de riposte » devant mobiliser les équipes techniques et les acteurs de la filière à l’effet de relancer la structure.
Pour ce faire, a-t-il ajouté, un comité de pilotage sera très prochainement à pied d’œuvre pour faire le bilan du précédent plan stratégique, dresser un état des lieux de la situation actuelle et proposer un plan intérimaire de sortie de crise assorti d’un plan d’actions opérationnel. « La mise en œuvre de ce plan nous permettra de regagner la confiance des acteurs, d’améliorer la production et la qualité de la fibre, et de mieux valoriser la filière au niveau national et international », a expliqué le PDG Kouloumégué avant de lever le voile sur certains efforts en cours, telle la moralisation des dépenses en vue d’améliorer la rentabilité globale de la société.
Amidou Keita

