L’information est tombée ce vendredi 15 octobre. Djaffar Hema Ouattara, prêcheur burkinabé, reconnu dans tous pays ayant commun le mandekan (dioula ou bambara), la langue dans laquelle il prêchait. Djaffar est décédé à l’aube dans une clinique à Abidjan en Côte d’Ivoire. Décès survenu à l’âge de 77 ans, suite à une longue maladie.
« Tout homme qui met son pénis (« fôrô ») dans l’anus (boda) d’un autre homme est dans l’enfer ». Avec lui, la sexualité dans le couple était omniprésente. Des prêches jugés obscènes et ouvertement critiqués par d’autres leaders religieux. « S’il y a un nom pour chaque partie du corps, c’est pour qu’il soit nommé comme tel », se défendait-il parfois.
Né en 1944 à Gouindougouba, dans la province de la Comoé au Burkina Faso, Héma Djaffar Ouattara a suivi sa formation de maitre coranique au Mali principalement à Djenné et à Tombouctou jusqu’en 1971, puis au Sénégal. En 1992, Djaffar créa au Burkina le Comité culturel de la génération des trois Testaments(CCGT). Il sera emprisonné puis expulsé, le prêcheur s’exila au Mali.
« Quand je parle, les gens trouvent que je les insulte. Mais je pense qu’il faut vraiment insulter », affirmait le chercheur dans une interview au quotidien Sidwaya. « L’expérience a montré que quand on parle avec diplomatie, le message n’est pas perçu. Alors, il faut dire les choses crûment, quelle que soit la personne en faute. Sinon personnellement je ne déteste personne », avait ajouté le prêcheur.
Cheick Hamala Touré
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