La population malienne fait face à un nouveau défi. Celui de sa capacité de résister sans craquer face au manque du carburant. Les maliens ont déjà prouvé qu’ils ont un moral d’acier quelle que soit la nature du problème.
En effet, depuis le déclenchement de la rébellion du nord, en 2012, le Mali ne fait que saigner. Alors que la population se meurtrie profondément. La rébellion dans sa guerre qu’elle a mené contre le pouvoir central de Bamako, pour la création de l’État de l’ « Azawad », a causé beaucoup de victimes, tant au niveau des militaires que des populations civiles. Notamment au nord du pays où les habitants avaient majoritairement abandonné leurs biens, pour trouver refuge au centre (Mopti) et à Bamako. Certains avaient fait le choix de rester et avaient bien tenu pendant des années. Ensuite, vint la terreur terroriste « djihadiste », avec sa répression d’amputations des pieds et bras sur des braves citoyens. D’autres en sont même morts par lapidation.
Ces criminels se sont également attaqués aux paisibles cultivateurs ou éleveurs, en brûlant leurs récoltes et volant leur bétail. Comme si cela ne leur suffisait pas, les terroristes ont aussi imposé aux populations assujetties des impôts sur chaque village et y font régner leurs lois. Après cette triste réalité au niveau sécuritaire, la scène politique qui a entraîné la chute du régime IBK, a connu des conséquences, dont l’embargo de la CEDEAO.
La population a, sans faille résisté et a soutenu les autorités de la Transition. Mais la douleur de la population connaîtra une autre phase avec la crise d’électricité. La solution préconisée par les autorités, qui est l’instauration d’un fonds de soutien qui consiste à prélever 100 FCFA, sur chaque opération effectuée par chaque citoyen, au niveau des téléphones mobiles. Dans sa logique de la résilience, la population a encore endossé une telle responsabilité, afin que le pays soit sauvé.
Comme par malheur infini, les terroristes « djihadistes » criminels, se sont, cette fois-ci attaqués aux transporteurs des hydrocarbures. Dans leur dangereuse opération criminelle sans nom, Ils ont déjà brûlé des camions citernes en provenance du Sénégal et de la côte d’Ivoire. Et cela cause actuellement la rupture au niveau des stations d’essence.
Cette autre crise à laquelle personne ne s’attendait à Bamako, dans la capitale malienne, est désormais le nouveau défi de la population. Une résilience de plus ? Les populations déjà très aguerries, peuvent-elles encore, une fois de plus, tenir la dragée haute ? Espérons qu’une solution durable soit trouvée !
Monoko Toaly

