À l’image de nos Forces de défense et de sécurité (FDS), la volonté politique affiche une grande fermeté dans la lutte contre le terrorisme.
Une menace qui est en train d’hypothéquer nos efforts de développement socio-économique presque dans l’indifférence de la communauté internationale. Le Premier ministre Abdoulaye Maïga l’a interpellé lundi dernier à la 4ᵉ conférence internationale sur le financement du développement à Séville (Espagne) au nom de la Confédération des États du Sahel (AES).
«Les pays du Sahel, font face, depuis une décennie, à un terrorisme qui leur a été imposé, caractérisé par une implication avérée de sponsors étatiques étrangers», déplorait lundi dernier (30 juin 2025) le Premier ministre Abdoulaye Maïga dans un discours prononcé à l’occasion de la 4ᵉ conférence internationale sur le financement du développement à Séville (Espagne) au nom de la Confédération des États du Sahel (AES). Nos États font courageusement face à ce péril, presque dans l’indifférence de la communauté internationale plus prompte à réagir aux campagnes visant à saper le moral de notre armée qu’aux crimes commis par des terroristes sur des populations civiles.
N’empêche que, a martelé le Général de division Abdoulaye Maïga, «notre engagement envers nos populations est ferme… Nos trois pays combattent courageusement et sans relâche ces forces criminelles et obscurantistes et nous sommes certains de triompher». Même si cet engagement est en train d’hypothéquer notre ambition en termes d’émergence socioéconomique, de développement durable. «Dans l’immédiat, nos efforts de sécurisation mobilisent nos budgets nationaux. En effet, une grande partie de nos ressources est consacrée à la lutte contre le terrorisme, sous toutes ses formes», a souligné le chef du gouvernement. Et d’ajouter, à titre illustratif, «les groupes terroristes détruisent les écoles, brûlent les centres de santé, violentent femmes et enfants…». Rares sont les condamnations de ces crimes au sein de la communauté internationale, même consciente que cela «entrave l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD)», voire les fondements républicains de nos États.
Le Général de division Abdoulaye Maïga s’est dit favorable à une coopération sud-sud plus dynamique et a appelé à des réformes courageuses de l’architecture des institutions financières internationales. Il a également invité la communauté internationale à plus de solidarité et à déconnecter le terrorisme de ses sponsors qui, à l’image de l’Ukraine dans le septentrion malien, ne cachent même plus leur soutien financier et logistiques aux Groupes armés terroristes.
Conscients que la stabilité est la pierre angulaire de tout développement, les Maliens sont heureusement très résilients et déterminés à payer le prix de la stabilité !
Moussa Bolly