Représentant plus de 51% de la population, les femmes attirent la convoitise des prétendants aux postes électifs en République du Mali. Elles constituent un véritable vivier électoral dans lequel chacun puisse pour accéder au pouvoir. Malgré ce poids démographique, politiquement exploitable, les femmes sont sous-représentées dans les instances de prise de décision. En dépit de l’existence d’un cadre juridique visant à impulser la représentativité des femmes aux fonctions électives et nominatives, elles sont toujours un tremplin bon marché, au stade où certaines questions restent posées avec acuité.

Les femmes vendent-elles leurs voix ou sont-elles instrumentalisées par les politiques en période électorale ? Sont-elles juste du bétail électoral ? Les interrogations demeurent face au constat, que certaines se prêtent au jeu établi entre les candidats et leurs états-majors et autres sous-traitants, n’en déplaise à la loi. Pour répondre  à ces nombreuses interrogations, l’ambassade de  Grande-Bretagne, en partenariat avec  le cabinet ACE Conseil et    le COFEM, le REFAMP et la CAFO appellent à une mobilisation sociale et d’interpellation politique des décideurs nationaux  pour que  la voix des femmes compte désormais aux prochaines échéances électorales au Mali.

 

Ces  organisations de la société civile  lancent ce plaidoyer pour que les femmes cessent d’être un  bétail électoral pour les partis politiques. Les expériences électorales ont prouvé à suffisance que  les femmes  constituent une couche vulnérable et assez manipulable pendant les  périodes de consultations électorales. Vulnérables à cause  de leur faible alphabétisation et de la méconnaissance de leurs droits et devoirs. De plus, s’y ajoute une vulnérabilité  économique, qui est imputable en grande partie au manque d’autonomisation, tant en milieu urbain que rural.  Des  causes que de nombreux  partis politiques  mettent à profit malheureusement pour les instrumentaliser et les manipuler en  leur offrant ustensiles de cuisine, pagnes, argent  en échange de leur  voix.

Grâce au programme « Femmes, Transition et Elections au Mali : « Arbres à Palabres : quand les femmes du Mali prennent la parole pour une participation plus accrue des maliennes à la vie politique et au processus électoral gage de stabilité et de sortie durable de crise ! mise en œuvre dans  les régions de Ségou et  Mopti,  ces organisations veulent inverser cette tendance  et appellent à une mobilisation sociale  pour que la voix des femmes compte pendant les élections, pas seulement en tant qu’électrices mais  candidates aux postes électifs.

« Je ne suis pas un bétail électoral »

« Les organisations féminines ont été des actrices impuissantes devant tout ce que nos sœurs ont subi. Nous sommes désormais dans une refondation nationale, je pense que celle-ci doit se faire de manière participative et inclusive, ce qui nous motive à nous impliquer dans le processus électoral », disait  Mme Traoré Nana Sissako, juriste et présidente du Groupe Pivot Droit et citoyenneté de la Femme (GP/DCF).

Cette  dynamique  soutenue  aujourd’hui  par le programme « Femmes, Transition et Elections au Mali : « Arbres à Palabres.. » qui cherche à impulser la participation politique des femmes du Mali. La pratique  tendant a utilisé les femmes comme  du bétail électoral est révolue. Les femmes longtemps réduites  à être la propriété de leur père ou de leur époux, doivent assumer des responsabilités productives  dans  la  communauté,  en participant  aux différents scrutins.

Loin d’être  considérées comme du bétail électoral,  elles  doivent jouir de toutes  les responsabilités que les textes nationaux leurs confèrent en terme d’actrice de développement.  Cette dynamique  devient un impératif  et interpelle  toutes  les forces vives du pays,  notamment les décideurs  politiques et les partis  politiques, à  se mobiliser pour  que les femmes maliennes soient présentes à toutes les instances électives et nominatives.

Le gouvernement  du Mali, à travers le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, a déjà créé le cadre en adoptant le 18 décembre  2015, la loi 052 instituant la promotion du genre  aux postes électifs et nominatifs. Cette loi doit inspirer d’autres femmes à organiser des activités civiques dans leur communauté ou à se présenter à des élections communales. Ce qui pourrait ouvrir la voie aux femmes pour se présenter à des élections de plus grande envergure lors des scrutins  présidentiel et législatif à venir.

La campagne de mobilisation des acteurs sociaux  et l’interpellation les décideurs nationaux, pour une participation plus accrues des femmes aux processus électoral  est soutenue  par le cabinet ACE Conseil et  les associations féminines telles  que REFAMP, COFEM et CAFO.

Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation

Ambassade des Grande Bretagne

ACE-Conseil

CAFO

REFAMP

COFEM

Oui ma voix compte aux élections

Je ne suis pas un bétail électoral

Femme et élection

Femme actrice du processus électoral

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