La rentrée 2025-2026 des Cours et Tribunaux du Mali s’est déroulée ce jeudi à la Cour suprême.
La cérémonie solennelle a été présidée par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, également Président du Conseil supérieur de la magistrature. Le thème retenu pour cette année judiciaire s’intitule « Le contrôle juridictionnel des finances publiques, facteur de bonne gouvernance ».
Au cours de son intervention, le Dr Fatoma Téra, Présidente de la Cour suprême, a expliqué que la cérémonie solennelle de la rentrée judiciaire offre une grande opportunité aux acteurs de la justice de se retrouver, de faire une mise au point du devoir de redevabilité qui leur incombe dans leurs domaines d’exercice respectif. Mais aussi de magnifier la réflexion et les échanges sur les préoccupations du moment ou des questions d’intérêt national afin de rentrer en communion avec le peuple souverain au nom duquel la justice est rendue.

Pour la grande famille judiciaire malienne, la thématique est parfaitement au contexte actuel. C’est ainsi, dira le rapporteur du thème, Chienkoro Doumbia, que le choix du thème se justifie non seulement par son originalité et la pertinence de sa portée académique, mais également en raison de l’actualité judiciaire marquée par les réformes en cours dans le domaine de la justice et des droits de l’Homme. « Dans un contexte marqué par la rareté des ressources et la montée des exigences des citoyens en matière de redevabilité et de transparence, le contrôle efficace des finances publiques devient un impératif », at-il fait savoir.
Dans son discours de lancement de la rentrée, le Président de la Transition a déclaré qu’en réglementant le contrôle juridictionnel des finances publiques au cœur de la bonne gouvernance, notre justice contribue à renforcer la confiance du peuple dans ses institutions et à consolider les fondations d’un pays prospère. Pour le Chef de l’Etat, la gestion des finances publiques ne saurait être laissée au seul arbitre de l’exécutif ou des ordonnateurs, mais qu’elle doit être placée sous le regard vigilant du juge, garant de la légalité et de la bonne utilisation des deniers publics.
Alassane Cissouma

