Lors du Forum international des jeunes parlementaires socialistes et socio-démocrates qui s’est déroulé à Marrakech – Maroc – du 29 au 31 mai, deux jeunes leaders politiques maliens ont lancé un appel à l’action concertée en faveur de la solidarité et du renforcement de la coopération Sud-Sud. Leur objectif est de préserver l’avenir du Mali ainsi que celui des pays pauvres d’Afrique confrontés aux défis migratoires.
Un message clair ! Voilà ce que Nouhoum Sarr, leader politique, “député” et membre du Conseil national de transition au Mali et Youssouf Aya, ancien député et secrétaire général du bureau national de la jeunesse du parti Adema sont venus véhiculés à cette tribune internationale ayant rassemblé des représentants de 35 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. Le cadre a été une plateforme essentielle pour discuter des enjeux cruciaux.
Dans son discours, Nouhoum Sarr a souligné l’importance de fournir des informations précises sur le Mali « pour éviter que les peuples libres du monde ne soient victimes de la désinformation véhiculée par certains médias occidentaux, dont l’objectif serait de diaboliser le pays ».
L’intervention de Nouhoum Sarr a eu lieu lors d’une session axée sur les nouveaux défis géopolitiques en matière de paix et de sécurité dans le monde. Il a abordé le rapport des Nations unies, publié le 12 mai, qui accusait des soldats maliens d’avoir exécuté au moins 500 personnes lors d’une opération à Moura en mars 2022, dans le centre du Mali. Le “député” a réaffirmé la position de son pays et a remis en question le rapport, le considérant comme manipulé à des fins politiques.
« L’histoire du monde nous enseigne suffisamment que des rapports sur les droits de l’homme ont été manipulés à des fins politiques pour servir des agendas qui ne sont pas forcément dans l’intérêt de l’humanité et des droits de l’homme. Nous inscrivons ce rapport de l’ONU dans ce cadre-là », a expliqué le député malien. Il a ajouté que le Mali continuerait de défendre sa position avec fermeté en appelant à la solidarité envers le pays.
Coopération Sud-Sud pour lutter contre les effets néfastes de la migration
Dans la continuité de son prédécesseur, Youssouf Aya ne mâche pas ses mots. Il souligne avec force : « Seule la vigilance, le souci du bien-être des citoyens et le sens du discernement des dirigeants de nos États et des militants de gauche peuvent nous protéger contre les accords inégaux et discriminatoires imposés aux peuples des pays du Sud. »
Lors de la session intitulée “Migration globale : les enjeux du Nord et du Sud”, le malien Youssouf Aya a affirmé que « la responsabilité d’assurer le bien-être et un avenir meilleur aux peuples du Sud incombe principalement aux gouvernements des pays du Sud ». Driss El Yazam, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), a également participé à cette session.
Insistant sur ce point, El Yazam a souligné que même si « l’Europe est le continent qui a connu le plus de migrants au XIXe siècle », la migration est aujourd’hui « un phénomène intra-africain ». Il est donc de notre devoir de le gérer. En réalité, « quatre migrants africains sur cinq restent en Afrique. » De plus, El Yazam a rejeté l’idée selon laquelle toutes les personnes qui partent vers des pays riches sont pauvres et défavorisées.
C’est pourquoi, lors du Forum international des jeunes socialistes et socio-démocrates, Youssouf Aya, s’appuyant sur les origines historico-coloniales de l’Amérique Latine et de l’Afrique, a appelé ces peuples à davantage « se donner la main et s’engager dans une dynamique de renforcement de la coopération Sud-Sud afin de mener une lutte commune sur la question migratoire et pour le bien-être des populations du Sud ».
Source : Djeliba24