Le ministre des Mines, Amadou Keïta, a annulé cent (100) permis de recherche minière. L’arrêté, signé le 13 octobre 2025 et rendu public ce mercredi 29 octobre, révèle les noms des sociétés concernées ainsi que les dates d’octroi des permis, qui s’étendent d’avril 2009 à septembre 2022. Cependant, le document reste muet sur les motifs ayant conduit à ces retraits.

Pour certains observateurs, il s’agirait d’une « mesure de redressement et de transparence » visant à assainir le secteur minier, souvent critiqué pour son manque de clarté. Au Mali, le secteur minier demeure marqué par une forte opacité, et ce malgré les efforts de la transition pour faire en sorte que les ressources naturelles profitent davantage à la population qu’aux multinationales. Le Code minier de 2023 et la Loi sur le contenu local, adoptés la même année, en sont des illustrations.

Toutefois, la publication des récents contrats liés au lithium tarde toujours, malgré les multiples interpellations de la société civile, notamment de la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP).

Contacté par Maliweb.net pour réagir à l’annulation de ces permis, le Secrétariat permanent de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE-Mali) a indiqué ne pas souhaiter faire de commentaire.

Les permis annulés concernent notamment les cercles d’Ansongo, Bafoulabé, Kéniéba, Bougouni, Dioïla, Diéma, Kidal, Yanfolila et Kangaba. L’un des articles de l’arrêté ministériel précise que les superficies concernées sont désormais « libérées de tous droits conférés à ces sociétés ».

Mamadou TOGOLA/maliweb.net