Le Woyowayan kô affluent du fleuve Niger à Bamako fait dégâts dans le quartier de lafiabougou. Les riverains de lafiabougou kôda ont passé une nuit blanche du dimanche dernier. Ils évacuaient leurs domiciles inondés suite à des pluies diluviennes.

Le petit pont pour piétons, en béton, reliant Lafiabougou Kôda au quartier voisin Tchietchieni a été endommagé par les eaux. Un dégât qui témoigne de la violence des torrents ce jour-là. Dans les familles environnantes, les meubles, ceux qui n’ont pas été emportés par les eaux sont éparpillés par terre, tous mouillés. Fauteuils, téléviseurs, armoires, lits, nattes sont les rescapés de cette nuit sinistre pour les populations de Lafiabougou Koda.

Les effets d’une famille sinistrée

« Cela fait sept années que nous vivons ce calvaire chaque hivernage », se plaint Batourou Traoré, une sexagénaire sinistrée de l’inondation. « Des gens sont venus mettre des croix sur des maisons à démolir pour libérer l’emprise du marigot », a expliqué Batourou. Et d’ajouter : « Jusqu’à présent on a rien vu ».

« L’inondation nous a causé beaucoup de dégâts matériels », a témoigné Souleymane Traoré, un sinistré. La cause de cette inondation, explique Souleymane, n’est pas inconnue de la population. « Les autorités ne respectent pas les lois sur l’urbanisation ». « Il y a des maisons dans le marigot, elles ont été marquées depuis deux ans, mais elles n’ont jamais été démolies », dénonce Souleymane, avec un air d’impuissance.

Pour Batourou, seule la Mairie est responsable de ses inondations. « Si elle n’avait pas autorisé la construction des habitats dans le marigot nous ne serions pas là aujourd’hui », se résigne Batourou Traoré.

Cheick Hamala Touré

Ajoutez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *